EN
BREF...
L'animal
m'a menée à l'humain et, aujourd'hui, l'animal me
rèvèle l'Etre humain...
Tout d'abord
Comportementaliste dans les années 90, les animaux m'ont
conduite à prendre en compte l'inestimable dimension humaine et
son influence sur le comportement de l'animal dit "de compagnie",
mais aussi, et je dirais "surtout", l'inévitable
influence de l'animal sur le comportement humain, particulièrement
lorsqu'ils cohabitent...
Pourquoi
? Comment ? Dans quel(s) but(s) ? Quelle
est donc cette motivation qui pousse l'humain à "vouloir"
accueillir, sauver, adopter, acheter un animal pour partager sa
vie... ? Moi-même toujours très entourée de
nombreux animaux "de sauvetage", il était évident
que c'était "pour les sauver". Bon, d'accord, mais
pourquoi avais-je tellement besoin de sauver tant d'animaux ? A
l'époque, très occupée avec eux, je ne me posais
même pas la question...
Une maladie
et un long chemin de tâtonnement, médical, personnel
et professionnel, m'ont amenée à des prises de Conscience
fondamentales que je souhaite partager aujourd'hui. J'espère
révéler/réveiller cette Conscience chez quelques
humains en quête de mieux vivre et de rencontre du Soi, non
seulement pour eux-mêmes mais, par une heureuse relation de
cause à effet, pour l'animal un peu trop "utilisé"
pour notre seul plaisir et qu'il serait bon de "lâcher"
un peu !
Ce que
j'ai à coeur de proposer ? Des questionnements, des réflexions,
un retour sur Soi pour se rencontrer vraiment, sans doute aussi
des remises en question de "l'Etre de besoins" que nous
sommes, pour parvenir peut-être à nourrir ces besoins
autrement qu'en chargeant, bien inconsciemment, un animal (ou un
enfant ou un conjoint) de cette lourde et impossible tâche.
Ainsi naîtrait une cohabitation nouvelle, avec Soi et/ou avec
l'animal, plus libre de toutes projections, croyances et exigences
(souvent "par amour") pour cheminer vers un authentique
bien-vivre ensemble...
Mon parcours
vers l'Etre et le bien-être :
Comportementaliste, formée et certifiée, en 1992, devant
Jury par Michel CHANTON, fondateur du métier Comportementaliste
Formatrice Pour Adultes, formée et certifiée, en 2006,
par l'INMF à Istres, puis diplômée de l'Université
du Maine au Mans
Psychopraticienne et Formatrice en Maïeusthésie, formée et
certifiée, en 2011, par Thierry TOURNEBISE, le fondateur
Sophrologue, formée et certifiée, en 2012, par l'Ecole de
Psychothérapie PSYNAPSE
Coach de Vie Humaniste, formée et certifiée, en 2015, par
Roger DAULIN, fondateur d'Ecol'COACH
Praticienne Numen Process, formée et certifiée, en 2017,
par le Dr Stéphane Leroy, fondateur de Numen Process
Fondatrice
du métier de Praticien HumAnimal® et de la Communication HumAnimale®,
deux marques déposées
* * * * * * * * * * * * * * *
Ce qui me
touche ? LA VIE ! Tout simplement… Comme si une de mes autoroutes
neuronales était spontanément connectée à la Nature, au Monde Animal
et à la Vie. J'ai l'impression que c'est ainsi depuis ma naissance
mais c'est aussi sans doute, comme chacun, lié à mon vécu d'enfant,
aux comportements des humains que j'ai cotoyés/rencontrés/perdus/fuis
etc, durant mon enfance/adolescence et au réconfort trouvé auprès
de la Nature et des Animaux qui m'ont toujours accompagnée, entourée,
consolée... Ils m'ont beaucoup appris sur moi-même
mais aussi à observer, percevoir (sans langage verbal) les
signes qu'ils émettent. Cette perception en s'affinant a développé
ma communication avec eux ainsi que mon intuition que j'ai pu vérifier,
éprouver souvent et à laquelle je fais confiance aujourd'hui.
Enfant, je
n'ai jamais embêté les animaux, même les fourmis ou les mouches
comme le font tant d'enfants. C'était physiquement insupportable
pour moi (ça l'est toujours) de voir une mouche ou une sauterelle
se faire arracher les ailes ou les pattes. Je m'élevais assez violemment
contre ces jeux barbares ! Aujourd'hui encore, et même de plus en
plus, je ne peux laisser faire sans réagir. Je ne comprends pas
ces actes et encore moins que des parents laissent faire sans éduquer
leurs jeunes enfants au respect de la vie et des Etres, quels qu'ils
soient. Peut-être allez-vous sourire mais, chaque jour, je sauve
des insectes qui se noient dans la petite piscine du jardin ou s'épuisent
sur les vitres des fenêtres. Je n'écrase pas non plus les guêpes
ou les frelons si je peux faire autrement. Je libère aussi des papillons,
des araignées, des insectes lorsqu'ils sont prisonniers dans
la maison. Je n'utilise ni insecticide ni autres produits visant
à détruire et tuer ce que je considère comme des Etres et des Vies.
Je tente de cohabiter au mieux avec toute la faune qui m'entoure
et il y en a beaucoup que je vive en campagne ou au cœur de la forêt
!
Ainsi, dès
l'enfance, j'ai semé des petits cailloux, comme le Petit Poucet,
tout le long du chemin de ma vie et aujourd'hui je les récolte.
Un a un, ils me ramènent sur le chemin de ma Mission de Vie. Ce
que je fais aujourd'hui est parfait ! Cela me transporte ! Et tout
ce que j'ai fait et vécu jusqu'à présent était parfait pour me mener
là où je suis ! Gratitude à la Vie...!!! C'est
ma mission de vie je le sais et il n'y a pas d'erreur lorsqu'on
y est mené de cette manière ;-)
25 années
de comportementaliste et une vie de questionnement existentiel en
parallèle de formations en sciences humaines et animales,
fusionnent et prennent tout leur sens dans ce terme HumAnimal.
Comme on sait chanter ou pas, peindre ou pas, danser ou pas...,
moi, j'ai toujours "communiqué" avec le Monde Animal et la Nature.
Comme s'ils m'étaient "déjà connus", j'ai toujours "su" ou "perçu"
ce qu'ils "ressentaient" et ce qu'ils "transmettaient"
via leurs ressentis.
Je ne savais
pas, en revanche, que ce n'était pas le cas pour tout le monde.
En grandissant, j'ai perçu des airs suspicieux, des doutes, parfois
même des moqueries ;-) J'ai fini par moins en parler mais
j'ai gardé cette relation à l'animal grâce à ces aptitudes "extra"
ordinaires. Je l'écris ainsi car je crois, je sais, que c'est en
fait bien "ordinaire" et que tout le monde peut accéder à cette
perception.
J'avais aussi
conscience que, l'animal et nous, nous n'avions pas les mêmes besoins
et j'ai pu souvent noter, en parallèle, à quel point nous n'avions
pas, non plus, les mêmes goûts ni les mêmes plaisirs ! Lorsque je
voyais ma chienne revenir, toute joyeuse et couverte de bouse de
vache, exhibant un "sourire" de satisfaction aussi verdâtre
que son poil, je comprenais qu'elle s'était régalée tandis que j'aurais
pu vomir en la voyant ! :-D Vous avez connu ça aussi ? Oui, j'en
suis sûre ! C'est inconcevable pour nous mais, pour le chien, c'est
un fantastique et intense plaisir de se rouler dans la m…. !
Jusqu'à
mes 10 ans, nous avons souvent déménagé (mon
père était footballeur). Je n'ai donc pas "d'amis d'enfance". Nous
n'avions pas toujours le temps, mes 2 frères et moi, de nous faire
de vrais amis qu'un nouveau déménagement se préparait. Je me suis
naturellement tournée vers mes frères bien sûr mais aussi beaucoup
vers la nature et les animaux qui m'ont offert énormément de compensations.
J'ai toujours été fascinée par les singes, les éléphants,
les fauves et les loups particulièrement. Je rêvais d'être vétérinaire
pour vivre comme " Daktari " (qui a connu ? :-)) et prendre soin
d'animaux sauvages dans des espaces naturels, sauvages aussi. Ca
me paraissait tellement évident que ma voie était là... Mais le
cursus un peu trop long et surtout trop "scolaire", m'a fait renoncer
et, heureusement, car j'avais une représentation erronée de ce métier
(vétérinaire) et je n'aurais pas été heureuse. Daktari
était plutôt Ethologue mais je n'en savais rien à l'époque…
De toute façon
je n'aimais pas vraiment l'école. Mais j'avais besoin d'apprendre
! J'avais besoin de découvrir la vie par moi-même, par l'expérience
directe. C'est encore le cas aujourd'hui. Si je n'ai pas testé/expérimenté,
je ne sais pas en parler...
Par
la suite, j'ai élevé ma fille Amy, entourée d'animaux, au cœur de
la nature et, un peu comme Daktari, j'ai (je pourrais dire nous
!) recueilli, soigné et adopté tout animal qui croisait notre chemin.
J'ai ainsi recueilli différentes espèces qui cohabitaient parfaitement,
même quand un nouveau pensionnaire arrivait. Il me suffisait alors
de quelques jours de vigilance, d'observation, de perception et
d'accompagnement pour que chacun trouve sa place. J'avais déjà bien
perçu l'incidence de mon "état d'être" lors de ces présentations
ou en abordant un animal inconnu.
Notre attitude peut, en effet, facilement le rendre confiant, joyeux
ou, au contraire, méfiant, peureux, agressif, fuyant. Et là, au
cœur de cette ménagerie, j'observais bien que le comportement de
chacun, le mien et celui d'Amy inclus, influait sur celui des autres.
Mes aptitudes "extra" ordinaires s'affinaient en prenant doucement
leur sens…
*
* * * * * * * * * * * * * *
Je me suis
investie ainsi, durant de nombreuses années, dans la protection
animale puis, dans le bénévolat et famille d'accueil pour des refuges
ou des personnes en difficultés avec leurs animaux (hospitalisations,
décès...). J'ai
alors recueilli essentiellement des chiens.
Eh oui… On
en demande tellement au " meilleur ami de l'homme" qu'il peut difficilement
répondre favorablement et correctement à toutes ces attentes sans
se rebeller. Arrive alors le jour où, ne satisfaisant pas ou plus
aux besoins, désirs, caprices des humains, il est jugé et étiqueté
"dangereux, fugueur, sale, ingérable, tueur de chats"
et j'en passe… avant d'être abandonné (lâchement au bord d'une route
ou " officiellement " dans un refuge), donné/vendu au premier venu,
parfois torturé ou tué… Que de tristes histoires… Que de tristes
vies...
Je me suis
rapidement rendue compte à quel point l'ignorance pouvait involontairement
mener à la maltraitance et entrainer de la souffrance pour l'animal
et pour l'humain souvent aussi, avant de pousser à l'abandon ou,
plus radicale encore, à l'euthanasie.
J'en ai accueilli
vraiment beaucoup, de toutes races, tailles, âges et, même si pour
quelques uns le comportement "inacceptable" présumé
s'avérait finalement, j'ai constaté, pour la majorité d'entre eux,
qu'au bout de quelques jours d'une adaptation, bien légitime mais
très rapide, à de nouvelles règles de vie cohérentes, apaisantes
mais surtout adaptées à leurs besoins, ils devenaient parfaitement
sociables, coopérants, obéissants, respectueux, bref… normaux
quoi !
J'ai vraiment
commencé à m'interroger et à suspecter que :
- soit l'humain avait menti pour se
débarrasser de son chien et il aurait aussi bien pu servir ce mensonge
à un vétérinaire pour "l'endormir"...
-
soit le chien n'était pas "bien dans ses poils" dans l'environnement
qu'on lui imposait et produisait ces comportements par réaction/adaptation
voire par "survie"
pour trouver un équilibre et sa place.
C'est alors
que j'ai compris et conscientisé que les problèmes ne viennent pas
directement du chien mais, le plus souvent (pour ne pas dire toujours),
du mode de vie qu'on lui impose ou, pire, de l'humain qui s'impose
à lui. Dans ce déséquilibre vital, l'animal perturbé manifeste
alors des "troubles du comportement", par réaction et
non par nature. Malheureusement pour l'animal dit "de compagnie",
bien que ses causes de mal-être soient multiples et variées (l'humain
n'est jamais à cours d'imagination) sa palette de réponses
pour tenter de s'adapter n'est, elle, pas très étendue. Son mal-être
se manifestera alors toujours plus ou moins par les mêmes " travers
" : malpropreté, désobéissance, fugue, agressivité, aboiements/miaulements,
hyperactivité ou au contraire inhibition, auto-mutilation, maladies....
J'avais très
envie d'expliquer cela à toute personne venue pour abandonner ou
euthanasier son animal mais il est difficile d'être pris au sérieux
lorsqu'on partage seulement des ressentis, des perceptions, des
pensées sans preuves scientifiques à l'appui. J'avoue avoir regretté
les études de vétérinaire à cette période. Mais j'ai découvert que
le comportement animal n'était pas au programme dans tout le cursus
d'un étudiant vétérinaire alors au diable les regrets ! ;-)
* * * * * * * * * * * * * * *
J'ai cherché
quel autre métier pourrait me permettre de transmettre ce que je
"savais", ce que je "sentais" et jouer ce rôle d'intermédiaire,
de médiateur, d'interprète entre l'humain et l'animal car, manifestement,
la communication entre eux était insuffisante, voire inexistante…
:-(
Sans Internet
à l'époque ;-) les recherches étaient plus limitées et beaucoup
plus fastidieuses…
Motivée, j'ai
vraiment épluché les fiches métiers autour de la psychologie et
de l'animal, à ce moment là, plus particulièrement du chien. J'y
ai découvert le métier de Comportementaliste ! C'était exactement
ça ! Je me suis donc rapidement inscrite à ce parcours assez intensif
puisque précédé obligatoirement d'une 1ère
année en DEUG de psycho. Une fois intégrée
au Centre d'Etude du Comportement du Chien les semaines de théorie
s'alternaient et se succèdaient avec les WE de pratique, le tout
en région parisienne. Avec ma fille d'environ 6 ans et la quantité
d'animaux partageant ma vie, inutile de préciser que l'organisation
a été épique !
Mais quand
on veut… On peut ! : Alors, toute ma maisonnée confiée et sous bonne
garde, à part 2 ou 3 chiens que j'ai dû emmener, je suis partie
pour plusieurs mois au CECC, logée avec mes chiens en camping… :-/
pour suivre les cours de la toute 1ère école de Comportementaliste
en France et faire partie des pionniers de ce métier, inventé et
théorisé par l'Ethologue renommé : Michel Chanton.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Comportementaliste
- https://www.michel-chanton-ethologiste.com
Intervenant
principal de cette formation, Michel Chanton était néanmoins entouré,
a minima, d'un psychologue, d'un vétérinaire et de deux comportementalistes
expérimentés pour la partie théorique et, pour la pratique, de cas
concrets réels en la présence de nombreuses familles en difficultés
avec leur(s) chien(s) que nous recevions en stages de groupe chaque
WE ou en entretiens individuels aux côtés de Michel
Chanton. Le centre d'étude accueillant par ailleurs des chiens en
pension, il nous était offert d'observer de nombreuses races "avec
les propriétaires" puis "sans eux"... C'était vraiment riche d'enseignement
et pratique pour mes propres chiens qui pouvaient être logés
sur place pendant les cours :-)
Finalement
et enfin certifiée Comportementaliste, j'avais enfin les moyens
d'expliquer et de démontrer clairement, éthologiquement et scientifiquement,
grâce aux éthogrammes du chien (et plus tard du chat et du cheval),
que nos besoins sont différents et qu'ils ne se produisent pas non
plus aux mêmes périodes (alimentation, périodes charnières
de socialisation et sociabilisation, forcément différentes de l'homme
puisque durée de vie moindre). Je pouvais enfin expliquer, preuve
à l'appui, en quoi une relation inadaptée entre la famille et l'animal,
pouvaient entrainer des troubles parfois sévères dans son comportement.
Et, le must , je pouvais aussi proposer une sorte de "mode d'emploi"
et des solutions personnalisées pour rétablir la relation, donc
remédier au problème et, ainsi, éviter des abandons et des euthanasies
!
Objectif atteint
!! Quel bonheur !!
* * * * * * * * * * * * * * *
J'ai exercé
le métier de Comportementaliste dès 1992 (encore aujourd'hui) toujours
bénévolement pour les refuges et en association. Je vis dans
une région plutôt rurale où la tendance est à mettre le chien en
chenil (au moins pire) plutôt que de consulter un "psy" pour chien...
Alors parfois, les familles viennent sur conseil express de leur
vétérinaire, sans être vraiment convaincues du procédé. Mais quand
la famille fait ou accepte la démarche spontanément pour comprendre
le trouble de son animal et ses causes, les résultats sont super
rapides et efficaces.
En revanche, lorsque j'ai essayé de démarcher des professionnels
ou des bénévoles œuvrant dans le domaine animal, j'ai rarement été
bien accueillie. Leur "expérience" liée à leurs croyances
prévalant sur mes connaissances, il paraissait dérangeant pour eux
que je "vienne leur apprendre ce qu'est un chien", un chat ou autre…
Hélas, c'est souvent là que le bas blesse, justement… Ego, quand
tu nous tiens... ;-)
Ce n'est pas
mon propos ici de comparer ou de dénigrer les convictions de chacun,
mais l'éleveur a une telle responsabilité lors des 1ères semaines
de vie du chiot/chaton/poulain qu'il me semblait et me semble toujours
essentiel de veiller à ce qu'il en connaisse toutes les clés. Par
exemple, lorsqu'un éleveur, même sérieux et bien intentionné, cède
un chiot à l'âge de 8 semaines, il n'est pas sensé ignorer l'importance
de cette période clé, voire charnière, dans le bon développement
social du chiot. Il n'est pas sensé ignorer que, de cette période,
risque de découler de nombreux troubles du comportement, irréversibles
pour la plupart, et faire de la vie du chiot devenu adulte, un enfer
émotionnel, très difficile à gérer pour lui-même et pour l'humain
qui l'accueillera… Pourtant, l'éleveur l'ignore manifestement
ou, ce qui serait pire, il s'en fout ?! En effet, et vous l'aurez
aussi remarqué, la quasi-totalité des chiots sont cédés à 2 mois,
donc 8 semaines… Je ne comprends pas...
Et je ne parle pas des chats qui, eux, sont souvent cédés à 1 mois
1/2 à peine sevrés, alors qu'ils ne devraient l'être
qu'à 3 ou 4 mois…
Cherchez l'erreur…
J'ai pu clairement
noter que la réussite de la térapie comportementale est proportionnelle
à la motivation de la famille qui en fait la démarche, surtout si
l'un des membres de cette famille n'est pas prêt à abandonner ses
mauvaises habitudes… Alors, je laisse 15 jours environ à la famille
pour "se rater et se reprendre" avant de s'adapter au "programme"
que je leur propose, tandis que le chien, lui, répond favorablement
à ces clés en 3 ou 4 jours à peine. Ceci tout simplement parce que
ces préconisations correspondent aux réels besoins
du chien qui se voit ravi de retrouver "ses codes" et d'y comprendre
enfin quelque chose !
Malheureusement,
c'est l'humain qui n'est pas toujours prêt au changement, voire
qui refuse simplement… J'ai reçu par exemple, une petite grand-mère
qui aimait son bichon par-dessus tout, alors qu'il la mordait plusieurs
fois par jour pour manifester son mal-être et son mécontentement
! Et pourtant, elle tenait tellement à ses habitudes avec lui qu'elle
se sentait incapable de s'en priver ! La situation ne pouvait donc
pas évoluer et, à l'époque, mon rôle s'en tenait là : comparer et
expliquer ce qui est/ce qui devrait être, donner des clés à appliquer
pour rétablir la situation et assurer un suivi durant ce changement.
La méthode fonctionnait merveilleusement bien lorsque l'humain coopérait.
Mais lorsque l'humain, ici la vieille dame, refusait ou était incapable,
pour X raisons, d'appliquer ces clés, je n'étais ni formée ni habilitée
pour comprendre et accompagner autrement ses blocages et refus psychologiques
humains.
Je remercie
cette mamie qui m'a tellement touchée avec son histoire parce qu'elle
m'a motivée à pousser ma formation plus loin afin d'acquérir les
connaissances et quelques pratiques pour accompagner l'humain dans
les changements d'habitudes que je propose pour l'animal et qui,
je le sais, ne sont pas toujours faciles à cesser ou à
mettre en oeuvre pour l'humain…
* * * * * * * * * * * * * * *
Ma pratique
allait alors évoluer vers la psychologie de l'humain mais,
brutalement, j'ai dû à cette époque faire face à un problème de
santé assez sérieux… J'allais avoir 37 ans… J'ai réalisé que je
ne me préoccupais pas souvent de moi… que je m'étais même
"perdue de vue"… et que je ne m'étais pas demandé depuis longtemps
"De quoi j'ai envie ?" "Est-ce que je suis heureuse ?"...
Parallèlement,
mon activité de comportementaliste n'était pas au top. Dans les
campagnes, on consulte moins facilement un "psy pour chien" qu'on
attache l'animal au fond du jardin ou à un arbre…
Il est devenu
essentiel pour moi de lutter pour ma vie, pour Amy, et de ne surtout
pas me décourager ou me laisser happer par ce "sale truc" qui
m'arrivait. Il fallait que je me bouscule tout en prenant soin de
moi, car j'avais le sentiment que "celle que j'étais, telle que
j'étais" risquait de se faire engloutir par cette saloperie. Je
devais donc bousculer mon mode de vie, mon activité, MA VIE, NOTRE
VIE quoi !
J'ai commencé
à réexaminer mes rêves d'enfant et me suis souvenue de mon rêve
de "Daktari", cet éthologue vétérinaire d'une très ancienne série
télé. Je voulais comme lui prendre soin d'animaux sauvages au cœur
de la Savane. J'ai souris... En quelque sorte, j'y étais ! ;-) Bon,
je n'étais pas dans la Savane et les animaux dont je m'occupais
n'avaient rien de sauvage pour la plupart mais quand même, comme
Daktari, j'étais avec ma fille, en pleine campagne, entourée d'animaux,
je les sauvais, je les recueillais, je les soignais puis je relâchais
les sauvages et plaçais ou gardais les domestiques. Une sorte de
"Daktari" de campagne ! :-)
Ce rêve là
étant réalisé ou presque ;-) j'ai poursuivi mon questionnement pour
redécouvrir mes besoins, mes rêves, mes envies, et surtout
ceux du moment présent… Eh oui, on évolue, mais nos envies/besoins/rêves
et projets aussi !
Poursuivant
mon questionnement sur mes envies et mes désirs, mon pragmatisme
et mon penchant à "aimer résoudre des problèmes" m'ont poussé vers
l'informatique, dans son aspect technique, secteur très porteur
dans les années 90/2010. Je me suis rapidement passionnée pour les
systèmes et le réseau me permettant de valider à la suite
2 diplômes de niveau IV et III. J'ai pu ainsi accéder facilement
à des emplois mieux rémunérés que mon activité de comportementaliste
(hélas). Il était vital que je puisse matériellement prendre
soin de ma fille qui grandissait, de mes animaux toujours nombreux
et de moi-même. Mieux vaut tard que jamais dit-on...
* * * * * * * * * * * * * * *
Quant à
ma santé, j'avais la conviction intérieure profonde qu'une maladie
ne nous arrive pas par hasard, que ce n'est pas n'importe quelle
maladie ou problème de santé qui nous tombe dessus. Evidement, j'ai
voulu comprendre.
J'ai pris
conscience qu'à tellement m'occuper des animaux, à tellement veiller
sur leurs besoins et leur bien-être, j'avais perdu les miens de
vue . J'aimais tellement m'occuper d'eux que je ne me rendais pas
compte à quel point c'était beaucoup de travail, de temps, d'abnégation
d'être toujours "au service" de tous ces animaux que je recueillais
pour les sauver ou leur épargner la cage mais, surtout, pour leur
faire vivre une vie saine, naturelle, paisible et joyeuse ainsi
qu'à ma fille qui grandissait au cœur de cette ménagerie.
Je ne me donnais ni le temps, ni le droit, de me demander si j'allais
bien... Merci
à mon corps de m'avoir alertée.
J'ai refusé
la médecine et ses traitements inutiles (maladie dite incurable)
pour commencer une nouvelle forme de vie où il est sain de se poser
des questions, de chercher à comprendre et de s'accueillir, tout
simplement… J'ai par ailleurs découvert les soins "quantiques" avec
une femme merveilleusement chaleureuse (merci Françoise)
qui m'a accompagnée plusieurs mois vers une guérison évidente
(pourtant impossible ?!) de mon problème de santé. Quand l'IRM l'a
confirmé, la médecine pouvait tergiverser pour savoir s'il
fallait remettre en cause le diagnostic initial ou cet IRM…, je
les laissais aux prises avec leurs doutes me jurant de pratiquer
ces soins "quantiques" à l'avenir !
Durant une
quinzaine d'années dans l'informatiqueen tant que Technicienne puis
Formatrice, j'ai suivi, parallèlement, plusieurs formations
orientées psychologie et accompagnement : trois formations longues
et certifiantes pour devenir Formatrice pour Adultes, puis PsychoPraticien
et Formateur en Maïeusthésie (Communication Thérapeutique),
ensuite Sophrologue et enfin Coach de Vie. Ne perdant pas de vue
ma pratique de soin et d'accompagnement "quantique", j'ajouterai
cette nouvelle corde à mon arc plus tard ! Sans entrer ici dans
le détail de ces différentes approches, chacune permet d'accompagner
l'humain (et soi-même), sous des angles et des approches différents
mais complémentaires, au-delà du mental et de ses blocages/barrières/préjugés/peurs/croyances,
de se rencontrer dans une dimension existentielle et apaiser ses
blessures, d'identifier ses besoins, ses projets et, ainsi, de poursuivre
son chemin pour profiter de la vie pleinement !
Grâce à l'apprentissage
et l'expérience directe de ces pratiques nouvelles, je reprenais
contact avec moi-même et avec mon Etre intérieur. Assidue
dans des séances régulières de Maïeusthésie en
"auto-thérapie" j'ai eu le bonhneur de rencontrer et reconnaître
de nombreuses "Annie" laissées en chemin dans mon
histoire.. Les résultats étaient tellement étonnants que j'ai naturellement
proposé cet accompagnement à qui le souhaitait, mais
j'ai aussi orienté ma pratique de comportementaliste vers
cette approche, dite intégrative.
J'ai alors
basculé dans une période faite d'informatique pour moitié et, pour
l'autre, d'accompagnements psychologiques, plutôt tournés vers l'humain,
tout en accueillant bien sûr les demandes relatives aux animaux
que le bouche-à-oreille ou les vétérinaires m'adressaient encore
parfois.
* * * * * * * * * * * * * * *
De moi au
Soi, de rencontres en entretiens, de l'animal à l'humain, il n'y
avait qu'un pas de l'humain à l'Etre. Une dimension spirituelle
et ontique a doucement influencé ma pratique mais aussi ma
vie et mon propre déploiement personnel. A la découverte
de l'humain, j'ai cheminé à la rencontre de mon Etre, révélant
des dimensions insoupçonnées du Soi et de tout Etre, Humain ou Animal.
J'ai finalement
pris conscience que nous n'avions pas besoin de l'animal pour notre
bien-être et encore moins pour nourrir (en vain) nos besoins. Une
question m'a alors taraudée : "Avoir" ou "prendre"
un animal… Pourquoi ? Pour compenser quels besoins ?? Pour combler
quels manques ?? Pour apaiser quelles blessures ??
Mais, dans
le même temps, une part de moi objectait que si l'animal partage
si intimement nos vies depuis tellement longtemps, si nous nous
sentons tellement heureux lorsque nous l'adoptons, si nous supportons
tellement de ses inconvénients et travers, si nous sommes
tellement affectés lorsqu'il nous quitte, c'est qu'il joue
sans doute un rôle bien plus important qu'on ne veut le croire,
et bien au-delà de celui de combler nos besoins et nos manques...
J'ai aussi
réalisé à quel point cette recherche perpétuelle de bien-être
via l'animal (ou l'enfant ou l'amour d'un autre) pouvait mener à
des maltraitances, humaines ou animales, conscientes ou inconscientes,
mais ce n'est pas le sujet ici. J'y reviendrai longuement au fil
de mes formations car c'est aussi ce que je souhaite partager et
enseigner, pour le mieux vivre de tous...